Notre site utilise des cookies nécessaires à son bon fonctionnement. Pour améliorer votre expérience, d’autres cookies peuvent être utilisés : vous pouvez choisir de les désactiver. Cela reste modifiable à tout moment via le lien Cookies en bas de page.
En 16 ans d’incandescence (83-99), 8 albums et plus de 700 concerts, Les Thugs ont été de ceux qui offrirent ses lettres de noblesse au rock français, traversant avec superbe tous les courants des 80’s et 90’s, gardant toujours une identité farouche et ce son si distinctif, aux croisées du garage-punk, du hardcore, du grunge et de l’émopop (avec quelques doses homéopathiques de new-wave, punkabilly, psyché ou pop selon les époques…). « Bombe atomique en pleine poire », « 747 au décollage », « Hourra rock’n’roll », « maëlstrom sonique », « chorégraphie du tumulte », la griffe Thugs, alliage subtil sous une apparence primitive voire brutale, superposant rythmiques hypnotiques, courses sonores effrénées, murs de grattes, chant fragile et choeurs entêtants, a marqué durablement les esprits avec une méchante série de standards, compacts, efficaces et mélodiques. Parmi les victimes, Jello Biafra, Jonathan Poneman (label-manager de Sub Pop), John Peel (pour lequel ils enregistrèrent une session) ou Steve Albini…
Opération d’Angers
Les Thugs furent-ils le meilleur groupe d’ici ou le meilleur groupe du monde ? On n’a jamais su trancher. Une chose est néanmoins sûre, d’Angers à Seattle, de 1983 à 2008, toute personne les ayant croisés leur réserva illico une place dans son Top 5 éternel.
Telle une illustration ad-hoc de la fameuse exception culturelle française, l’escouade sonique a fédéré autant qu’ignoré toutes les chapelles noisy, pour n’adopter qu’une voie, la sienne. Alors, rock’n’roll, alternatif, punk, hardcore, grunge, le reste n’est que littérature : un défi que les auteurs ici présents prennent au mot et relèvent haut la main, les soupapes dans le rouge, le carburant dans le noir, et en sifflotant, évidemment.
Jean-Luc MANET
Avec :